Rohingyas : Un génocide en Birmanie ?
- INFO MONDE
- 19 févr. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 mai 2018

Peuple apatride de religion musulmane vivant principalement dans le sud-ouest de l’actuelle Birmanie, les Rohingyas sont aujourd’hui victimes d’un véritable nettoyage ethnique.
La majorité bouddhiste en Birmanie (plus de 90% des birmans) semble être l’origine des tensions entre les deux ethnies.
Le Vendredi 25 Août 2017, des rebelles Rohingyas attaquent plusieurs postes frontières dans l’Arakan, région frontalière entre la Birmanie et le Bangladesh pour protester par rapport à leur situation.
Cette attaque est l’élément déclencheur du supplice Rohingya. Une violente répression est alors orchestrée par l’armée birmane qui n’hésite pas à brûler les villages, violer les femmes et tuer sans distinctions hommes, femmes et enfants.
C’est le début de l’exil des Rohingyas. Massacrés par l’armée birmane, ce sont plusieurs centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui prennent la route vers les frontières pour survivre.
Des centaines de milliers d'hommes, femmes et enfants, fuyant la barbarie birmane
Aujourd’hui réfugiés au Bangladesh, ce sont plus de 900 000 personnes qui attendent dans un camp à perte de vue, l’aide des Nations Unies. Privés d’infrastructures élémentaires, telles que des voies d’acheminement d’eau ou simplement des toilettes, c’est dans ces conditions insupportables que vivent aujourd’hui les survivants du massacre des Rohingyas.
Toutefois, le silence relatif de la communauté internationale interroge. Trop peu de pays ont pris position dans ce qui semble pourtant être le massacre le plus sanglant du XXIème siècle.
La position de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel de la Paix en 1991 pose également question. N’ayant à ce jour toujours pas fait la moindre preuve d’empathie à l’égard des Rohingyas, son statut fait polémique. De nombreuses pétitions circulent par ailleurs sur les réseaux pour que l’on lui retire son Prix Nobel de la Paix.
Outre cette absence notoire de prise de position de l’élite politique, ce sont plusieurs personnalités françaises telles que Omar Sy, Jérôme Jarre, DJ Snake ou encore Mister V qui se sont rendus cette semaine au Bangladesh pour venir en aide aux populations réfugiées. Leur slogan #LoveArmyForRohingya et leur appel aux dons leur a permis de récolter plus d’1 million de dollars en quelques jours.
Néanmoins, la situation est encore critique et l’avenir du peuple le plus persécuté au monde, encore incertain.
Rappelons que selon certains rapports, plus de 1000 personnes auraient perdu la vie dans ce massacre.
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