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Mali : Une intervention française qui s'éternise

  • Photo du rédacteur: INFO MONDE
    INFO MONDE
  • 25 févr. 2018
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mai 2018


Depuis 2013, l’armée française est engagée au Mali pour lutter contre plusieurs milices terroristes, qui contrôlent le nord-est du pays. Entre volonté véritable de lutte contre le terrorisme islamiste et soutien envers le pays, que se passe-t-il vraiment au Mali ? Analyse.


Alors que le Mali est à cette époque en proie à une offensive djihadiste des plus menaçantes, le gouvernement malien prend conscience, suite aux défaites de l’armée malienne face aux islamistes, qu’il ne pourra repousser la menace terroriste seul.


Ainsi, et selon toute vraisemblance, Bamako, capitale du Mali où résident plus de 5000 français, était désignée comme la prochaine cible des djihadistes. C'est face à l’urgence de la situation que fin 2012 le gouvernement malien demande l'aide de la communauté internationale. Demande à laquelle la France répondra favorablement, et s'engagera contre les groupes armés islamistes, afin d’empêcher que le Mali ne devienne un réel califat djihadiste.


C’est en janvier 2013 que le Président de la République Française, François Hollande, décide de lancer l’opération « Serval », signant le début de l’intervention française au Mali. À cette époque, les forces djihadistes en présence rassemblaient plus de 3000 soldats de trois groupes islamistes dont le plus important est AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). Groupes terroristes sur-armés puisque disposant de nombreuses armes telles que des missiles anti-aériens, des kalachnikovs, des lance-roquettes ou encore des batteries anti-aériennes.


Toutefois, il est à noter que malgré l'apparence régionale de ce conflit armé, il est le reflet d'une véritable opposition de civilisations. L'une cherchant à imposer la loi islamique et la charià et l’autre souhaitant faire prospérer la démocratie et les libertés individuelles.


Un an après, l’opération Serval a permis selon plusieurs rapports de libérer les zones qui étaient anciennement contrôlées par les milices terroristes et d’éliminer environ 600 djihadistes, grâce à la mobilisation de 2500 soldats français. Cependant la menace djihadiste persiste et malgré les nombreux raids français dans la région, les forces islamistes se seraient déplacées vers les pays limitrophes au Mali.


Les soldats français, engagés dans l'intervention au Mali.


Juillet 2014 marquera la fin de l’opération Serval, alors officiellement terminée et remplacée par l'opération "Barkhane". L’objectif ? Lutter contre les mouvances terroristes encore présentes au Sahel, cette opération couvrant à présent le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad et comptant au total 3000 soldats français engagés.


Deux années après le lancement de l’opération Barkhane, le bilan est militairement en faveur des soldats français et des casques bleus impliqués dans le conflit. Les villes de Gao et de Tombouctou du nord du pays anciennement détenues par les djihadistes ont été libérées.


Cependant les victoires militaires et l'avancée des troupes françaises sont à nuancer car le nord du Mali, constitué d’un vaste désert où se terrent encore beaucoup d'islamistes, rend la zone insécurisée. Ce dernier point constitue un réel problème économique pour les transferts de marchandises, censées transiter sur ces routes.


Nul doute que la présence de l’armée française au Mali sera nécessaire encore un moment avant que le Mali puisse lui-même faire face à la problématique auquelle il est confronté.


Rappelons que depuis le début de l’intervention en 2013, 21 soldats français ont perdu la vie dans ce conflit.


Crédits photos :

Photo de couverture : VOA Afrique

Première photo : Le Point



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